Subarashii Asahi

II) h- Le Sucide

 

L'ijime est souvent la cause de suicide chez les jeunes, mais chaque année, plus de 30 000 personnes se suicident au Japon pour diverses raisons. C'est le taux mondial le plus élevé, proportionnellement au nombre d'habitants. La conjoncture économique et les licenciements expliquent en grande partie ce phénomène.

 

        La plupart des victimes ont entre 40 et 59 ans et 70% d'entre eux sont des hommes. Les problèmes de santé sont la première cause de suicide suivit de près par les difficultés économiques du pays et le travail. Beaucoup franchissent le pas à l'issue d'un profond désespoir car les difficultés économiques de l'archipel sont cause d'un grand chômage. Aussi, la moyenne de travail au Japon est de 49 heures par semaine. Le stress qu'impose le travail pour les japonais, qui doivent travailler du matin au soir en étant toujours sous leur meilleur jour, les poussent très souvent à en finir.

        Les autorités nippones s'inquiètent d'une tendance de plus en plus préoccupante tout autre. En effet, il semblerait que des jeunes concluent des pactes de suicide sur Internet et se réunissent ensuite pour réaliser leurs projets morbides. Ils vont sur des sites qui leurs permettent d'accéder à des fenêtres de dialogues où ils pourront confier leur désir de mourir et échanger des idées sur le meilleur moyen de mettre fin à ses jours. Certains sites proposent même des "listes d'achat" détaillant le matériel nécessaire pour se supprimer par asphyxie ou encore des "kits" pour se suicider.

        Un de ces sites est devenu célèbre en 1998: un enseignant de 27 ans y distribuait des pilules de cyanure à des personnes suicidaires qui le contactaient. Un lien a été établi entre des morts par cyanure et le site qui a été fermé. L'enseignant, qui faisait l'objet d'une enquête, s'est donné la mort. La plupart des sites nippons sur le suicide sont fréquentés pour l'essentiel, par des jeunes qui souffrent de brimades, de peines de cœur ou encore de mauvais traitements dans leur famille. Mais ils accueillent aussi des japonais plus âgés en proie à des problèmes financiers et à la perte de leur emploi, qui cherchent à savoir si les assurances verseront une prestation à leur famille s'ils se suicident.