Subarashii Asahi

II) e- La mode

 

La mode japonaise est très particulière et remplis de styles différents, tous plus farfelus les uns que les autres pour nous occidentaux.

 

        Le plus connu est sans doute le style "Gothic Lolita". Il s’agit d’un style gothique, apparut vers les années 90, utilisant des vêtements du style vestimentaire du XIXème siècle. Celui qui a "inventé" cette mode est le très célèbre Mana, guitariste de l'ancien groupe Malice Mizer et actuellement guitariste et leader du groupe Moi Dix Mois. Il est considéré comme un modèle, surtout grâce à son style androgyne. Il existe différentes sortes de gothics lolitas: Elegant Gothic Lolita (comme Mana), Sweet Gothic Lolita, Punk Lolita etc. Le "Gothic Lolita Bible" est le magasin par excellence des gothics lolitas au Japon.        Le style Visual Kei est aussi très connu puisqu'il est utilisé par les groupes en début de leur carrière. Il est apparu dans les années 80 grâce à un groupe mythique et connu à travers le monde: X-Japan. On parle de Visual Kei souvent pour définir un type particulier de musique comme le "punk" ou le "hardcore" mais il s’agit avant tous et principalement d’un style vestimentaire. Il s’agit donc de vêtements gothiques, punk-androgynes mais aussi mignons (comme pour le groupe Psycho Le Cemu). Le code vestimentaire n’est pas vraiment définis mais certain dise qu’il s’agit d’un mode vie, avant d’être un style vestimentaire. Les cheveux sont souvent de couleurs criardes ou tous simplement décolorés, par exemple Hide de X-Japan avait les cheveux roses.

        Les "Fruits Scan" ou "Decorers" sont des japonais s’habillant avec des vêtements très colorés tout comme leurs cheveux. Ce qui les caractérisent aussi, sont les collants souvent rayés, multicolores et superposés. Ce style de vêtements est souvent porté à Harajuku, quartier le plus extravagant de Tokyo, où les jeunes s'habillent comme bon leur semblent. Ils retrouvent leurs ami(e)s qui portent les mêmes types de vêtements et forment des clans.

        Les "pinky girls" sont assez simple a cerner. On s’habille en rose des pieds à la tête, cela inclus aussi porter le plus de vêtements possible. Les couleurs prioritaires sont le rose et le violet mais les couleurs comme le rouge, le jaune et l’orange sont autorisées.

        Le mot "kogal" ou "kogaru" vient de "ko" qui veut dire petit et de "garu" dérivation japonaise de "girl". Donc les kogaru veulent avoir l’air jeune. Elles ont souvent les cheveux décolorés, la peau mâte et des vêtements très stylés qu'elles "customisent". Mais la plupart d'entre elles aiment surtout se balader pendant toute l'année en uniformes d'écolières avec les fameuses loose socks (chaussettes montant jusqu'au mollet). Elles sont fans des chaussures plateformes et du "nail art" (l'art de la peinture sur ongles) et surtout des personnages tels que Hello Kitty, Winnie l'Ourson et autres personnages de Disney. On note aussi un autre style de kogaru: les "Whites Kogals" qui ont elles, conservées leur teint blanc. Attention de ne pas confondre les Kogals, les Ganguro et les Yamamba !

        La mode "Ganguro" a été lancée par Namie Amuro, star de la J-Pop. Lors d'un clip, elle s'était frisée les cheveux et abordait un teint mâte. Cette mode fut d'abord adoptée à Shibuya puis dans tout le Japon. Les ganguros sont des kogarus poussées. Le but premier de ces jeunes filles est d'avoir la peau la plus foncée possible. D'ailleurs, ganguro signifie "visage noir" en français. Pour cela, elles enchaînent les séances dans les salons de bronzages artificiels ou se barbouillent de fond de teint brun. Certaines se feront même une coupe "afuro" (afro) qui coûte une petite fortune. Les vêtements ressemblent beaucoup à ceux des Kogal's, quoi qu'un peu plus matures et sexy. La mode est surtout de porter des vêtements qui font très "américains" par exemple, style star de R'n'B.

        Etre "Yamamba" est le style extrême pour une ganguro. Elles vont encore plus loin. Leur bronzage est encore plus mâte. Elles s'étalent des couches et des couches de blanc sur les yeux. Le but de la main-d'œuvre: ressembler aux sorcières du Mont Fuji et faire peur autant que possible. Les vêtements doivent être le plus extravagant possible. Petite précision à faire, les yamambas sont très mal vu au pays du Soleil Levant, elles sont bien souvent exclues de la société nipponne.

        Au Japon, il y a un accessoire que l’on se doit d’avoir: les Loose Socks! A leur apogée, à la fin des années 90, ces grandes chaussettes tombantes sont devenues cultes. On en voit partout au Japon mais aussi dans les mangas, animes, cosplays etc. Les loose socks sont en très grande majorité portées par les lycéennes. Il semblerait qu’elles soient interdis au collège. Les loose socks permettent aux jeunes filles de se différencier et de montrer l'appartenance à un groupe. Dans la majorité des cas, ce sont des kogals et des ganguros qui portent des loose socks. Le prix des loose socks est généralement bas, vers les 3 euros. Les loose socks sont très larges vers le bas et serrées en haut pour se maintenir au mollet (les loose socks ne montent pas plus haut que les genoux). La longueur des chaussettes peu variées de trente centimètres à un mètre trente. Le but étant d'avoir le plus de plis possible. Pour maintenir encore mieux ses chaussettes, pas mal de japonaises les utilisent à même la peau. Les loose socks sont bien souvent blanches, pour mieux voir les plis des chaussettes. Néanmoins il en existe de toutes les couleurs.