Subarashii Asahi

II) a- Le cinéma

 

Le cinéma japonais est très différent du cinéma américain ou français. En effet, les réalisateurs japonais évoquent des faits dans leurs films et séries que les américains et les français ne mentionnent pas. Certains réalisateurs restreignent les thèmes de leurs films pour qu'ils soient accessibles à un public plus large, visant en général le reste du monde. A ne plus citer le célèbre Kill Bill (1 et 2) qui a fait fureur et dont le résumé ne se conte plus, ainsi que les films d'horreur The Grudge de Takashi Shimuzu et Ring (1 et 2) de Hideo Nakata. Il est aussi de rigueur, en parlant de cinéma japonais, de mentionner deux grands films qui sont les deux plus connus par les nombreux fans de la culture nippone: Battle Royale (en deux volets) et Death Note (également en deux volets plus un dédié à l'histoire d'un des personnages) qui sont tout les deux tirés des célébres mangas (Bande dessinée japonaise) du même nom.

Battle Royale de Kinji Fukasaku raconte l'histoire de la classe 3B qui se voit enmenée par l'armée sur une île déserte afin de participer à un jeu de massacre dont les règles consistent à s'entretuer. Seul le seul survivant pourra regagner son foyer. Après l'arrivée de deux nouveaux élèves très douteux, les élèves sont relachés avec une arme chacun et de la nourriture. Ils disposent d'un délais de trois jours pour s'entretuer. Ce jeu est orchestré dans l'ombre par le gouvernement et qui, selon la nouvelle loi de réforme de l'éducation pour le nouveau siècle, permettra de former des jeunes gens sains. Tout ça accompagné d'acteur très talentueux, dont l'acteur principale Tatsuya Fujiwara qui est aussi l'acteur principale de Death Note, et Kiriyama, le psychopathe de l'histoire qui est ici très convaincant! Bien entendu ce film est violent (aussi bien moralement que visuellement) mais, contrairement à d'autres, il garde une certaine descence ne se contentant que d'effusions de sang et les scènes violentes sont souvent courtes. L'un des points forts du film réside dans son originalité et il est intéressant de voir comment même des "intellos" peuvent se transformer en vraies machines à tuer lorsqu'il est question de sauver leur peau.

            Il s'est écoulé trois longues années depuis la fin du premier volet et le gouvernement japonais doit maintenant faire face à une nouvelle forme de rebellion juvénile. Un groupe armé répondant au nom de "Wild Seven", composé des derniers survivants de la fois précédente et quelques autres adolescents, a décidé de se venger des adultes en commettant des attentats terroristes. Paniqué, le gouvernement japonais décide de créer un nouveau programme de repression: il s'agit de Battle Royale 2. Les règles ont quelque peu changé, il ne s'agit plus de s'entretuer mais de survivre aux attaques et détruire, en couple, "Wild Seven".

            Death Note raconte l'histoire d'un shinigami (Dieu de la mort) du nom de Ryuku qui égare son Death Note dans le monde des humains. Le Death Note est un livre dans lequel le shinigami écrit les noms des personnes qui doivent mourrir. S'il ne précise pas la cause de la mort, la personne mourra d'une crise cardiaque peu de temps après. Ryuku était loin de se douter que la personne qui le ramasserait, le jeune Raito Yagami (joué là encore par Tatsuya Fujiwara), était une personne extrêmement intelligente qui voudra, grâce au Death Note, éradiquer tous les criminels du monde par tous les moyens, même les sacrifices humains. Ryuku qui s'ennuyait jusque là décide de rester avec Raito (qui est le seul à le voir) pour s'amuser un peu. Mais l'OIPC (Organisation Internationale de Police Criminelle plus connu sous le nom d'Interpol) se rendent compte que beaucoup de prisonniers mouraient de manière prématurée, décide de mettre l'énigmatique "L" (dont personne ne connait le visage) sur le coup qui promet de capturer Kira (nom qu'il ont donné à Raito). S'enchaîne une course poursuite entre "L" et "Kira" avec des shinigamis plus vrais que nature. Une histoire pleine d'intrigue et il est impressionnant de voir comment un adolescent de 17 ans arrive à piéger l'Interpole ainsi que la malice de "L". Allez dans n'importe quelle librairie et vous trouverez sûrement le manga du même nom qui est devenu presque aussi célèbre que "Naruto" (le manga le plus vendu dans le monde).

        Les séries japonaises sont appelées des "dramas" comme chez leurs confrères asiatiques. Ils sont composés généralement d'une dizaine d'épisodes durant entre 45 minutes et une heure, ou bien de plus de 30 épisodes de vingt minutes.

        Les films et dramas japonais évoquent des thèmes beaucoup plus vastes que ceux que l'on pourrait voir dans les autres pays. Par exemple, le film "Yuuki" et le drama "Ichi rittoru no namida" (une litre de larmes) sont entièrement consacrés à la vie d'un jeune garçon et d'une jeune fille atteints de maladies graves et incurables. On voit comment leur famille et leurs amis réagissent devant cette épreuve et comment nos personnages principaux vivent leurs derniers jours. Ou alors, un autre exemple, le drama "14 sai no haha" (maman à quatorze ans) qui retrace la vie d'une jeune collègienne de 14 ans qui tombe enceinte et qui décide, malgré tout les problèmes que cela impose, de garder cet enfant. Il est interressant car il fait réfléchir sur comment faire face à une telle situation et montre la réaction de la société qui rejette complétement ce genre d'acte. Mais les dramas les plus prisés par les jeunes sont, pour la plupart, ceux qui évoquent la difficulté d'un professeur devant l'adolescence de jeunes délinquants qui tente de trouver leur place dans ce monde pas toujours facile. Les plus connus sont "Gokusen" et "GTO" (soit Great Teacher Onizuka). Onizuka (GTO) est un jeune professeur un peu pervers et ancien délinquant, tandis que Yankumi (Gokusen) est la petite fille et héritière d'un clan Yakuza. Tout deux rêvaient de devenir professeurs et, bien que leurs raisons soient différentes, ils vont jusqu'à risquer leur vie pour aider leurs élèves à réaliser leurs rêves.

Cependant, d'un point de vue mondial, les dramas les plus aimés sont "Hana Yori Dango" (en deux saisons d'une dizaine d'épisodes) et "Hazakari no Kimitachi e" (adaptée en coréen sous le nom de "Hana Kimi").

        Il arrive que certains réalisateurs dénoncent des pratiques de leur culture très fréquentes comme l'Ijime (le harcélement, voire plus bas) dont on peut voir des exemples dans le drama "Life" ou le film "Yomigaeri" ou encore l'Enjo Kosai (la prostitution des jeunes).

Nous n'avons pas encore la chance de pouvoir visionner des dramas en France mais des "animes" (dessins animés) populaires sont diffusés sur le cable fréquemment comme "Naruto", "Full Metal Alchemist" ou encore, à la télévision, les très célèbre "Dragon Ball Z" et "Detective Conan".

Pour les films et dramas, les japonais jouent beaucoup sur le visage "humouristique" des acteurs ou encore leur jeunesse et leur beauté. C'est pour cela que beaucoup de jeunes acteurs sont choisis parmi les Johnny's (voire détails plus bas).