Subarashii Asahi

I) c- Le Sumo

 

Parmi les sports traditionnels japonais, tout le monde connait le Sumo. Il remonte à plus de quinze siècles et tire ses origines des cérémonies shintoïstes.

 

        Les champions de Sumo pèsent entre 90 et 165 kilos et sont les seuls hommes autorisés à porter le chignon lustré des samuraïs. Ils sont de véritables héros nationaux fort recherchés par les femmes et les annonceurs de la télévision. Ils sont considérés comme des demi-dieux puisque leur durée de vie est assez courte du fait de leur régime alimentaire copieux.

        Cette forme de combat, hautement ritualisée, commence, avant chaque combat, par un défilé des lutteurs avec leur tenue sacré pour montrer leur prestige et leur couleur aux autres combattants ainsi qu’au public présent dans la salle. La cérémonie par laquelle débute l’épreuve (appelée "dohyo-iri") est très impressionnante. Les géants pénètrent dans le cercle de sable (le "dohyo") d’un air important, revêtus d’un tablier de soie brodé (ce qui s'apparente plus à un string noir renforcé). Une fois dans le cercle, les combattants se rincent la bouche avec une « eau souveraine » et répandent du sel à travers le dohyo pour en chasser les esprits malfaisants. Ils se pavanent et préparent la capitale « mise en condition » de l’adversaire en se menaçant du regard, en faisant jouer leurs muscles et en frappant le sol du talon tout en restant en équilibre. Cela accroît la tension de l’adversaire avant l’affrontement final. L’épreuve consiste à obliger son adversaire à sortir de l’arène ou bien à lui faire toucher terre avec n’importe quelle partie du corps, excepté la paume des pieds.