Subarashii Asahi

II) d- L'Enjo Kosai

 

Le terme "enjo kosai" signifie "faire connaissance pour aider" ou "sortir pour aider". C’est un terme vague pour désigner une sorte de prostitution des lycéennes. Les lycéennes sont payées pour sortir avec des hommes plus âgés comme aller au karaoké, faire les magasins, aller au cinéma, au restaurant etc. On les appelle des "escort girls" mais dans la majorité des cas il y a des activités d’ordre sexuel.

 

        Une étude faite par Yasuko Muramatsu, aux alentours de Shinjuku, sur 100 lycéennes montre que 75% acceptent les sollicitations d’hommes plus âgés dans la rue, plus de 60% des hommes proposaient de l’argent ou des objets en échange de "services" de la part des lycéennes. Lors de leur première approche, 70% ont affirmé que l’homme était repoussant. Environ 30% ont également dit avoir eut peur lors de cette approche. 10% ne se sentaient pas mal à l’aise. Selon Yomiuri Tv, une lycéenne sur 20 s’est déjà prostituée. La plupart des études révèle qu'entre 11% et 23% des lycéennes pratiquent l’enjo kosai, avec ou sans rapports sexuels.

        Pour le pratiquer, il y a deux méthodes principales (identiques à celles des prostituées de tous les pays). Premièrement, "travailler en solo". Après les cours ou les week-ends, les lycéennes vont dans les quartiers les plus fréquentés, comme Tokyo, Shibuya et Shinjuku, et proposent ou attendent des propositions. Des études ont démontrés cependant que les lycéennes sont deux fois plus sollicitées lorsqu’elles ont leurs uniformes. Deuxièmement, il existe des réseaux comme pour la prostitution. Certaines "agences" ou des magasins, placardent des affiches dans les cabines téléphoniques ou dans la rue, avec un numéro à appeler. Les filles se font payer entre 200 et 400 euros juste pour un rendez-vous; le prix augmentant s’il a un rapport sexuel. Les hommes qui se payent des jeunes lycéennes ont souvent entre 35 et 60 ans. Ils ont une femme, des enfants et sont principalement issus d’une bonne classe sociale (business-man, fonctionnaire).

Cette pratique qui existe depuis une vingtaine d’années se voit depuis quelques temps dénoncée dans les médias japonais. Cette tendance ne fait que croître d’années en années. Il n’y a pas vraiment de lois l’interdisant. Il a bien sûr des règles pour la prostitution infantile mais cela reste vague.

        La principale motivation de ces jeunes filles est la mode. Le sac Dior, la veste Benetton  sont primordiales pour ce genre de filles. C’est donc le moyen le plus simple lorsque papa et maman ne veulent pas payer.